La fermeture de Lafarge, symbole d’un changement de stratégie industrielle et technologique

Le site était exploité depuis 115 ans. Il occupait près de 70 hectares.

Bientôt les arbres retrouveront leur couleur. Bientôt les riverains du Port de Nice cesseront dans les comités de quartier de s’en prendre aux cimentiers qui partaient desservir la Corse.

Mais, mis à part ces satisfactions bien sectorielles, la fermeture de Lafarge nous prend au dépourvu. Lafarge va stopper sa production de ciment au début 2022. Le groupe en produisait 400 000 tonnes par an. 65 des 71 emplois sur le site sont menacés. Mais nous sommes plutôt sur une évaluation à 300 emplois si l’on compte les sous traitances et l’activité portuaire au port de Nice.

C’est une implantation historique qui ferme avec les deux carrières de marnes et de calcaire.

Cette fermeture est aussi le révélateur d’un saut technologique car il faut désormais des ciments différents et très bas carbone. Et pour adapter l’outil de production à cette rupture technologique.

D’autres usines Lafarge, en France, appellent à une grève solidaire. L’idée me plaît bien même si je doute de son efficacité. En tout cas, cette annonce a fait bouger la totalité de l’échiquier politique qui affiche sa solidarité et tente de peser pour éviter des licenciements secs.

Tout le monde constatera le silence complet d’EELV. Difficile de défendre la non fermeture du site à Contes et en même temps de se mobiliser contre l’agrandissement de la cimenterie Lafarge à Paris.