1er bilan de « Nice au Cœur »

Nice au Cœur, c’est une plate-forme citoyenne destinée à faire travailler ensemble des militants politiques appartenant aux différents partis de la gauche, des républicains, des syndicalistes, des citoyens.

Nice au Cœur porte l’ambition de réconcilier les électeurs et électrices avec les partis politiques rejetés aujourd’hui par 88 % des Français.

C’est une structure souple, capable d’évoluer dans sa composition en
fonction de l’enjeu, de la question posée ou de l’action à mener.

C’est l’expérimentation politique, les pratiques innovantes.

Nice au Cœur a été dans l’action pour la défense de la desserte collinaire par les lignes de bus que la régie Ligne d’Azur voulait fermer. Nous l’avons fait en liaison avec les comités de quartier et à l’initiative d’une pétition de plusieurs centaines de citoyens.

Nice au Cœur a été à l’origine de l’appel des 200 personnalités pour le maintien du théâtre de la photographie et de l’image dans le théâtre de l’Artistique. Et l’avenir nous a donné raison. Que de déménagements inutiles pour finalement constater que le projet de l’école de théâtre de Francis Huster avait été abandonné.

Nice au Cœur a été également à l’initiative du collectif qui s’est constitué pour s’opposer à la mise en service de l’application « Reporty » qui avait comme objectif de transformer les Niçois en auxiliaires de sécurité de la police municipale. Il suffisait pour cela de charger une application sur les smartphones, directement reliée au Centre de Supervision Urbain, plus proche du centre ville.

Nice au Cœur a dénoncé les conditions dans lesquelles le plan Grand Froid s’était mis en place l’an passé, rejetant le centre d’hébergement d’urgence des hommes à 4 kilomètres de la place Masséna, dans une impasse, rue Jules Michel, où les SDF étaient accueillis avec une ration de soupe lyophilisée et sans pain. Résultat, cette année, un nouveau centre a été ouvert d’une capacité de 50 places à la rue El Nouzah.

Nice au Cœur a été au centre de la bataille estivale qui a été menée après la fermeture de la fontaine de la Place du Pin à la demande de quelques commerçants. Le collectif créé a permis une véritable mobilisation qui a débouché sur la remise en eau de cette fontaine en pleine canicule de niveau 3, et sur la création de l’observatoire citoyen des fontaines publiques, premier observatoire intégralement conçu à partir du numérique qui a permis le contrôle des 126 fontaines de la ville.

Nice au Cœur a aussi été à l’initiative de la création d’un collectif pour l’extension de la ligne 1 du tram jusqu’à l’Ariane et La Trinité, collectif qui a déjà organisé une réunion publique et deux conférences de presse et qui a mobilisé 5646 signatures d’Arianencs et Trinitaires sur la pétition pour l’extension de cette ligne. Cela a contraint le président de la métropole à revenir sur ses déclarations du 5 avril 2018, pour annoncer dans un premier temps un projet de BHNS, pour finir par accepter le principe d’une étude comparative BHNS/ extension de la ligne 1.

Nice au Cœur s’est également impliqué dans le grand débat national en organisant une rencontre citoyenne pour les habitants du quartier du Port où gilets jaunes, syndicalistes militants et citoyens sont venus s’écouter et débattre. Tout le monde a quelque chose à dire en cette période.

Enfin, depuis 48 heures, Nice au Cœur est à l’initiative de la pétition pour dire « NON à la vente de la villa Paradiso ».

Nice au Cœur, c’est aujourd’hui une présence très forte sur les réseaux sociaux. Ce sont 1169 sympathisants qui suivent notre action, l’actualité municipale et métropolitaine, débattent de tous les sujets, font émerger des critiques, des argumentations, des propositions.

Voilà ce qu’est Nice au Cœur. Si je me suis longuement attardé sur cette partie-bilan, c’est pour vous remettre en perspective l’ensemble de son action, sa légitimité.

Certes, nous n’avons pas le monopole du cœur. Nous le savons depuis le 10 mai 1974 et cette fameuse phrase mythique du débat de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle prononcée par Valery Giscard D’Estaing, qui est entrée dans l’histoire.

Certes, un dicton populaire rappelle que les bonnes idées appartiennent à tout le monde. Mais, nous étions loin d’imaginer ce qui vient de se produire à Nice en janvier.

Nice au Cœur, imaginé à trois ou quatre personnes, il y a trois ans, a certainement dû être étudié de près par l’équipe de communicants de la mairie de Nice qui a fait preuve, nous devons le dire, d’une certaine astuce.

Et, nous avons vu la « grosse communication » de la mairie se mettre en route et inonder toute la ville d’affiches diverses avec le slogan suivant : « Nice a du Cœur ». Le simple rajout d’une lettre, la lettre « d » a suffi pour permettre de créer ce nouveau slogan omniprésent depuis un mois sur toutes les invitations aux vœux, et ils ont été nombreux cette année, sur tous les panneaux publicitaires et sur toutes les rames des lignes 1 du tram.