Écrire pour surmonter

Sur les réseaux sociaux, bon nombre d’entre vous ont choisi d’écrire pour exprimer leur peine, leur colère, leur incompréhension, leur fatalisme, et, moins nombreux, leur espérance.
Cette thérapie collective n’est pas sans danger quand on lit ces « contributions au débat » animés par quelques élus irresponsables qui attisent le feu. Il est humain que l’émotionnel conduise certains à ternir des propos inacceptables. La douleur est tellement vive. Mais humain ne veut pas dire excusable. Dans ces moments, l’humain n’exprime pas souvent ce qu’il a de meilleur.
Cette thérapie par les réseaux sociaux contient le venin de l’intolérance et de la haine.
Aujourd’hui, ce qui doit mobiliser l’ensemble des responsables politiques, c’est de veiller à ce que la société ne se fracture pas.
Nice est une ville courageuse, déjà terriblement touchée le 14 juillet 2016. La résilience fait partie de notre ADN. Or, l’unité est la condition indispensable de cette résilience. Elle est plus forte que le terrorisme et son cortège macabre.
Personne ne doit avoir peur de se déplacer à pied ou en tram en ville, sans être regardé de travers, quelle que soit sa religion. C’est dans les situations les plus difficiles que le mot de fraternité prend toute sa dimension.
C’est la République toute entière qu’une poignée de marginaux islamistes fanatisés à l’extrême tente de prendre en otage. Ce ne sont pas les musulmans. Nice le sait pour en avoir payé le tribut, un lourd tribut le 14 juillet 2016 où le terroriste a massacré sans état d’âme 86 personnes dont 33 de confession musulmane.
Il n’est malheureusement pas possible de se voir à cause du confinement alors que nous aurions tant besoin de nous retrouver. Du courage !