On peut parler du Sidaction ?

Durant ces trois jours se déroule le Sidaction et je salue tous ceux et toutes celles qui se sont mobilisé.e.s dans un contexte si difficile pour parvenir à organiser des manifestations.

En France, 173 000 personnes vivent aujourd’hui avec le VIH, on estime que 24 000 personnes ignorent leur séropositivité. Il est difficile de tirer un bilan d’une année 2020 fortement impactée par l’épidémie de Covid-19 : une diminution du nombre de dépistages de près de 60 % a été observée entre février et avril 2020, aussi bien pour le VIH que pour infections sexuellement transmissibles bactériennes.

Si j’ai tenu à rappeler ces chiffres c’est pour rappeler que si l’on ne meurt quasiment plus du sida, ce n’est pas pour autant que la maladie a disparu et que tous les problèmes sont résolus.

Les avancées scientifiques vont plus vite que la société. Le VIH reste un tabou, et un traumatisme. Même si la situation aujourd’hui n’a rien à voir avec celle des années 90, le VIH reste à la fois un facteur de stigmatisation et de discrimination.

Aujourd’hui toutes les pathologies, dont le Sida, s’effacent devant la Covid 19 qui les rend invisibles.

Toutefois, le Sidaction demeure un enjeu. C’est ce message que l’émission spéciale de France 2 n’a cessé de faire passer. En saluant Line Renaud qui méritait bien cet hommage, elle qui s’engagea dans cette cause très tôt, lorsque les artistes et les gens de culture ne se bousculaient pas, et qui, au crépuscule de sa vie, en demeure une militante infatigable.