Le courage de renoncer

Communiqué de presse de Patrick Allemand, Président de Nice au Coeur et ancien conseiller municipal et métropolitain de Nice

Le courage de renoncer

Toutes les dernières années où je siégeais au Conseil municipal de Nice, je n’ai cessé d’alerter les Niçoises et les Niçois sur le dérapage financier et le niveau de la dette en disant qu’on allait dans le mur.

La dette atteint en cumulé aujourd’hui 2,6 milliards d’euros. Nous y sommes. Ce n’est pas la crise ukrainienne qui est la cause de cette situation même si on doit prendre en compte la reprise de l’inflation et la crise de l’énergie. La véritable cause, c’est la mauvaise gestion par Christian Estrosi, et la multiplication des projets tous azimuts non financés sauf par l’emprunt.

Il faut lisser certains projets et en annuler d’autres pour faire face à cette situation d’urgence.

Une fois de plus, c’est l’Ariane qui va payer les pots cassés. Sans le dire, le maire de Nice annonce que fin 2026, la ligne 5 arrivera au Pont Garigliano. Or, dans le calendrier officiel, la ligne 5 était programmée pour arriver fin 2026 au Pont Anatole France à La Trinité. Ce n’est pas qu’une simple histoire de pont. Cela signifie que l’Ariane ne sera (peut-être) desservie qu’en 2028 et perdra en conséquence deux années de service.

Enfin, dans la situation actuelle, je lance un appel solennel à Christian Estrosi. Il faut renoncer à la démolition du palais des Congrès Acropolis. Les Niçoises et les Niçois ne lui en tiendront pas rigueur bien au contraire. Il faut parfois avoir le courage de renoncer. Ce dossier est mal ficelé depuis le départ avec le vrai faux départ du MIN vers La Gaude, l’incertitude sur sa nouvelle destination alors que le Grand Palais des Expositions a besoin que ce terrain soit libéré pour être construit. Et qui paiera? Le maire de Nice appelle l’Etat au secours mais le rôle de l’Etat n’est pas de pallier le manque de responsabilité des élus locaux qui dépensent de l’argent qu’ils n’ont pas. L’intervention de l’Etat créerait un précédent dans lequel d’autres collectivités ne manqueraient pas de s’engouffrer.

Il reste donc le levier fiscal, c’est-à-dire la poche des contribuables.