« Une histoire de cœur » ou comment Estrosi a tenté de préempter le thème du cœur

Au cours de cette conférence, il s’agissait de dénoncer l’artifice dont le maire de Nice a usé pour tenter de détourner le nom de « Nice au Cœur » au travers de sa campagne de communication à l’occasion des vœux.

Vous trouverez ci-dessous les éléments énoncés à cette occasion.

« Une histoire de cœur » ou comment Estrosi a tenté de préempter le thème du cœur
Nice au Cœur a inauguré ses locaux niçois du 13 rue Bavastro le 17 juin 2016. L’assemblée générale constitutive de Nice au Cœur s’est tenue le 5 décembre 2016.


Nice au Cœur, c’est une plate-forme citoyenne destinée à faire travailler ensemble des militants politiques appartenant aux différents partis de la gauche, des républicains, des syndicalistes, des citoyens.

Nice au Cœur porte l’ambition de réconcilier les électeurs et électrices avec les partis politiques rejetés aujourd’hui par 88 % des Français.

C’est une structure souple, capable d’évoluer dans sa composition en fonction de l’enjeu, de la question posée ou de l’action à mener.

C’est l’expérimentation politique, les pratiques innovantes.

Nice au Cœur a été à l’origine de l’appel des 200 personnalités pour le maintien du théâtre de la photographie et de l’image dans le théâtre de l’Artistique. Et l’avenir nous a donné raison. Que de déménagements inutiles pour finalement constater que le projet de l’école de théâtre de Francis Huster avait été abandonné.

Nice au Cœur a été également à l’initiative du collectif qui s’est constitué pour s’opposer à la mise en service de l’application « Reporty » qui avait comme objectif de transformer les Niçois en auxiliaires de sécurité de la police municipale. Il suffisait pour cela de charger une application sur les smartphones, directement reliée au Centre de Supervision Urbain, plus proche du centre ville.

Nice au Cœur a dénoncé les conditions dans lesquelles le plan Grand Froid s’était mis en place l’an passé, rejetant le centre d’hébergement d’urgence des hommes à 4 kilomètres de la place Masséna, dans une impasse, rue Jules Michel, où les SDF étaient accueillis avec une ration de soupe lyophilisée et sans pain. Résultat, cette année, un nouveau centre a été ouvert d’une capacité de 50 places à la rue El Nouzah.

Nice au Cœur a été au centre de la bataille estivale qui a été menée après la fermeture de la fontaine de la Place du Pin à la demande de quelques commerçants. Le collectif créé a permis une véritable mobilisation qui a débouché sur la remise en eau de cette fontaine en pleine canicule de niveau 3, et sur la création de l’observatoire citoyen des fontaines publiques, premier observatoire intégralement conçu à partir du numérique qui a permis le contrôle des 126 fontaines de la ville.

Nice au Cœur a aussi été à l’initiative de la création d’un collectif pour l’extension de la ligne 1 du tram jusqu’à l’Ariane et La Trinité, collectif qui a déjà organisé une réunion publique et deux conférences de presse et qui a mobilisé 5646 signatures d’Arianencs et Trinitaires sur la pétition pour l’extension de cette ligne. Cela a contraint le président de la métropole à revenir sur ses déclarations du 5 avril 2018, pour annoncer dans un premier temps un projet de BHNS, pour finir par accepter le principe d’une étude comparative BHNS/ extension de la ligne 1.

Nice au Cœur a organisé il y a deux semaines mes vœux. Il y avait 380 personnes mobilisées avec cette magnifique Marseillaise reprise par le public et les jeunes. Du jamais vu à gauche.

Nice au Cœur s’est également impliqué dans le grand débat national en organisant une rencontre citoyenne pour les habitants du quartier du Port où gilets jaunes, syndicalistes militants et citoyens sont venus s’écouter et débattre. Tout le monde a quelque chose à dire en cette période.

Enfin, depuis 48 heures, Nice au Cœur est à l’initiative de la pétition pour dire « NON à la vente de la villa Paradiso ».

Nice au Cœur, c’est aujourd’hui une présence très forte sur les réseaux sociaux. Ce sont 1169 sympathisants qui suivent notre action, l’actualité municipale et métropolitaine, débattent de tous les sujets, font émerger des critiques, des argumentations, des propositions.

Certes, nous n’avons pas le monopole du cœur. Nous le savons depuis le 10 mai 1974 et cette fameuse phrase mythique du débat de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle prononcée par Valery Giscard D’Estaing, qui est entrée dans l’histoire.

Certes, un dicton populaire rappelle que les bonnes idées appartiennent à tout le monde. Mais, nous étions loin d’imaginer ce qui vient de se produire à Nice en janvier.

Nice au Cœur, imaginé à trois ou quatre personnes, il y a trois ans, a certainement dû être étudié de près par l’équipe de communicants de la mairie de Nice qui a fait preuve, nous devons le dire, d’une certaine astuce.

Et, nous avons vu la « grosse communication » de la mairie se mettre en route et inonder toute la ville d’affiches diverses avec le slogan suivant : « Nice a du Cœur ». Le simple rajout d’une lettre, la lettre « d » a suffi pour permettre de créer ce nouveau slogan omniprésent depuis un mois sur toutes les invitations aux vœux, et ils ont été nombreux cette année, sur tous les panneaux publicitaires et sur toutes les rames des lignes 1 du tram.

Si je suis contraint de faire une conférence de presse, c’est parce que cela a semé une grande confusion. Certains m’ont même dit dans la rue que j’avais beaucoup de moyens financiers pour m’offrir une telle campagne de communication. Je veux rassurer tout le monde, ce n’est pas moi et c’est le contribuable qui la paie. D’autres m’ont demandé si c’était la même chose. Les plus farfelus se sont demandé si nous allions « fusionner ».

Il était donc nécessaire de faire une mise au point et de préciser les choses.
Nice au Cœur va continuer à se développer et n’a rien à voir avec le slogan municipal « Nice a du Cœur ».

Ce n’est pas ce genre d’artifice qui nous arrêtera.

Patrick ALLEMAND
Conseiller municipal de Nice et métropolitain de Nice Côte d’Azur
Président de Nice au Cœur

Ci-dessous, les retours presse :

Nice Matin du 2 février 2019