Amiante à Acropolis : on l’avait pourtant signalé !

Communiqué de presse du 13 juin 2023

Lorsque nous avons déposé certains recours contre la destruction du palais des congrès Acropolis et lorsque nous avons interpellé l’opinion publique sur les dangers qu’elle pouvait avoir, la question de l’amiante a toujours été au cœur des débats.

Une opération de traitement de l’amiante est toujours délicate. Elle nécessite de respecter un protocole strict : les lieux sont confinés tandis que les objets rejetés, comme les ouvriers, sont décontaminés.

Aussi, avons-nous tout de suite appelé l’attention du maire de Nice sur cette question délicate.

Les nouvelles de l’avancement du chantier dépassent toutes nos craintes. Les responsables du chantier qui ont commencé par le désamiantage indiquent que les ouvriers ont découvert trois fois plus d’amiante que prévu dans le bâtiment. Une telle marge d’erreur est inconcevable.

Il est tout de même étonnant, pour ne pas dire plus, qu’il y ait une telle approximation dans l’étude préalable. On peut concevoir un certain écart entre le volume à désamianter évalué par l’étude préalable et la réalité, mais ce volume ne peut pas être supérieur de trois fois. Soit le niveau d’amiante a été sciemment sous-évalué, soit il y a une importante erreur de la société chargée de faire cette étude.

Si l’on en croit le maire de Nice, cette phase de désamiantage qui va durer plusieurs mois, ne serait rallongée que d’un mois à cause de ce contretemps. Cela paraît peu probable.

Si réellement il y a trois fois plus d’amiante, le retard ne pourra pas se rattraper en un mois seulement. Il en faudra bien plus.

Reste à savoir maintenant qui va payer la rallonge et à combien la facture s’élèvera ? Aussi, quel sera le montant des avenants financiers qu’il faudra prévoir ?

Patrick ALLEMAND

Ancien Conseiller municipal et métropolitain de Nice

Président de Nice au Cœur