40 mesures pour une ville fluide (projet municipal 2)

Cette partie du projet a été présentée à l’occasion d’une conférence de presse le 5 février 2020.

Nice fluide a pour objectif de simplifier les transports et améliorer les échanges. Nice fluide ne se réduit pas à cet objectif. Nice, c’est la volonté faire cohabiter tous les modes de déplacements en privilégiant les plus propres. Tou.te.s les Niçois.e., en priorité, mais également tou.te.s les Niçois.e.s doivent pouvoir se déplacer en toute sérénité, sans stress et avec la possibilité d’utiliser le moyen de déplacement le plus doux. C’est un vrai changement de paradigme.

La ville de Nice et la métropole Nice Côte d’Azur ont beaucoup investi dans les transports publics, et l’ouverture des lignes 2 et 3 du tramway a apporté une hausse significative des capacités de transports publics sur la ville de Nice.

Cependant, alors que plus d’un milliard d’euros a été englouti dans cette opération, le paradoxe est que nombreuses et nombreux sont les Niçois.es qui, au final, trouvent que l’usage des transports publics s’est complexifié et qu’ils n’amènent pas le service attendu. 

Les propositions de Nice au Cœur s’articulent autour de 4 mots clés : #Vélorution #Extension #Gratuité #Piétonisation

Nice au Cœur fait un certain nombre de propositions pour développer les déplacements propres sur Nice.

I. LA VELORUTION DE NICE

  1. Sécuriser les pistes cyclables existantes avec des murets, éliminer les ruptures et mettre en cohérence les parcours cyclables et leur maillage urbain.

  2. Implanter les pistes cyclables séparées dans les axes structurants.

  3. Créer des zones 30 pacifiées dans les rues résidentielles avec contresens cyclable.

  4. Étendre le dispositif des vélos bleus sur les quartiers est de la ville. Il faut remédier à cette inégalité au plus vite. Pourraient être desservis pas une station, du sud au nord, l’école Bon Voyage, l’hôpital Sainte Marie, les Liserons, les deux ponts de l’Ariane, et certains des communes voisines de Saint André et de la Trinité comme la gare SNCF, les Chênes Verts et Auchan, voire le lycée de Drap par le biais d’une convention avec la communauté des communes du Paillon.

  5. Créer des parcs à vélos pour favoriser l’intermodal (gares TER et réseaux de transports publics) ou les déplacements simples (bâtiments publics, notamment les collèges et les lycées). Rien n’a été prévu aux nouvelles stations de la ligne 2 pour pouvoir garer des vélos.

  6. Sécuriser le stationnement des vélos en portant le projet « votre vélo sécurisé pour 3 euros par mois » car à Nice, la crainte du vol est un véritable frein à l’usage des vélos Nice au Cœur s’engage sur un plan global de stationnement sécurisé des vélos sur la ville. Nous allons créer 1500 emplacements sécurisées pour les vélos privés, répartis dans la ville et loués 3 euros par mois, en location longue durée, avec un emplacement garanti.

  7. Installer des panneaux affichant la durée des trajets pour les cyclistes.

  8. Développer des commerces vélos-friendly, notamment avec de simples arceaux devant les commerces.

  9. Organiser une concertation avec des associations cyclistes avant tout nouvel aménagement.

  10. Doter les bus desservant les zones collinaires de portes-vélos pour favoriser l’intermodalité.

  11. Distribuer des goodies (casques, gilets, bons d’achats, cadenas…) aux cyclistes les jours de pics de pollution.

  12. Favoriser les vélos électriques. Il faut accompagner le changement de mentalité et favoriser le marché de l’avenir que constituent les vélos électriques.

  13. Multiplier par 4 le montant des crédits sur le  budget métropolitain pour développer un véritable plan vélo, soit 12 millions d’euros investis sur la durée du mandat.

II. DES TRANSPORTS PUBLICS FIABLES, PARTOUT ET POUR TOUS

  1. Faire l’extension de la Ligne 1 du tram, jusqu’à l’Ariane et La Trinité, puis la basse vallée du Paillon.

  2. Améliorer le réseau collinaire et la desserte de certains quartiers par RLA au niveau de la couverture territoriale, de la fréquence et de l’amplitude horaire. Concevoir ces améliorations en complémentarité de la L2 et non en substitution de cette ligne de tramway.

  3. Instaurer la gratuité totale des transports publics avant la fin du mandat, avec, dès la rentrée 2020, la gratuité pour les moins de 25 ans. Cette mesure sera financée par la hausse de la taxe de séjour sur les hôtels 4 étoiles et plus.

  4. Fiabiliser les transports publics à faible fréquence, car souvent ils passent aux arrêts avec 5 à 6 minutes d’avance. Rater un bus qui passe toutes les demi-heures est un problème (ce qui n’est pas le cas quand la fréquence est importante.

  5. Faire un plan complémentaire d’équipements en quai des arrêts ne disposant pas encore de l’accès PMR (personnes à mobilité réduite)

  6. Désenclaver le quartier des Liserons en le mettant à 9 minutes du Centre ville en créant sur le même modèle qu’à Pont Michel, une halte SNCF « Liserons » sur la ligne Nice-Breil-Cuneo.

  7. Fiabiliser les trajets des bus par 3 mesures simples :

  • Informer du temps d’attente aux arrêts de bus en repérant la position du bus par GPS et en calculant le temps de trajet pour atteindre les arrêts suivants.

  • Avoir des panneaux d’affichage dans les bus qui indiquent les 2 ou 3 stations suivantes.

  • Equiper tous les arrêts de bus d’un point de vente automatisé des tickets afin de supprimer la vente dans les bus par les chauffeurs.

  1. Décider la gratuité des transports publics lors des pics de pollution à partir d’un seuil déterminé par la communauté médicale.

III. PACIFIER LES RELATIONS PIÉTONS  – VOITURES

  1. Faire diminuer de 25 % le nombre d’accidents corporels et matériels en développant des zones 30 pacifiées en ville, notamment de manière systématique à proximité des groupes scolaires.

  2. Limiter les trajets domicile école en appliquant deux mesures simples : l’ouverture des écoles de 7h30 à 18h30 afin de fluidifier les heures de rentrée et de sortie, de supprimer le stress du matin et de changer la vie des parents d’élèves, notamment de ceux qui travaillent assez tard en début de soirée. Ouvrir la cantine scolaire à tous les enfants qui souhaitent prendre leur repas indépendamment du statut des parents (ayant un emploi, en recherche d’emploi ou sans profession).

  3. Lutter contre le bruit des véhicules s’inscrit dans une forte ambition appelée Nice, ville silence, ayant pour objectif de réduire la pollution sonore avec les mesures suivantes :

  4. Confier à la police municipale la mission de contrôles réguliers et préventifs des échappements de deux roues. Sanctionner les bruits excessifs des échappements avec mise en fourrière des véhicules des contrevenants.

  5. Rappeler aux organisateurs de spectacles, notamment en plain air (théâtre de verdure) les dispositions de l’arrêté relatif au bruit de 13 décembre 2018 et relancer le projet de couverture du théâtre de verdure.

  6. Maîtriser la sonorisation des événements sportifs.

  7. Diminuer le bruit de la collecte des ordures ménagères par l’adaptation des bennes pour amortir le bruit

  8. Faire de la gestion des feux tricolores un exemple de smart city. En effet, dans le classement des villes les plus embouteillées de France, en 2018, Nice arrive à la 4ème place. Les personnes qui vont à leur travail en voiture perdent 146 heures par an dans les embouteillages contre 150 heures pour Paris (source : Traffic index 2018 publié par Tom Tom en juin 2019). Il y a, à Nice, plus de 550 carrefours à feux tricolores dont 400 sont contrôlés par le centre de régulation du trafic. L’objectif est d’améliorer la gestion des feux tricolores pour les rendre intelligents. Nous utiliserons des logiciels de circulation qui prennent en compte en temps réel le trafic et organisent des flux de circulation pour les fluidifier.

  9. Inventer la piétonisation en alternance au delà de l’idée de piétonisation de la Promenade des Anglais une fois par mois. Dans tous les quartiers, une fois par mois, et en accord avec les associations de commerçants, une artère sera fermée à la circulation et piétonnisée. Tout le monde aura droit à ce confort de vie qui vise à préparer la piétonisation du centre ville d’ici 10 ans. Dans l’attente, l’objectif est de profiter de cette mesure pour redynamiser les commerces de proximité.

  10. Stopper la vente au privé des parkings de la régie municipale pour contrer la hausse des tarifs.

  11. Faire un état des lieux de l’existant et travailler à un maillage métropolitain en carburant propre (électricité, hydrogène, biocarburant…).

IV. DÉCARBONER LES ECHANGES INTER-URBAINS

  1. Doter le port de Nice de branchements à quai pour les ferries et les navires de croisière dès 2021, comme à Marseille et à Toulon.

  2. S’opposer à l’extension de l’aéroport Nice Côte d’Azur qui n’est que la conséquence de sa privatisation en 2016 à laquelle nous nous étions opposés. Cette privatisation s’est opérée au profit du consortium Azzura Aeroporti, contrôlé par la famille Benetton qui détient actuellement 64 % du capital. En 2018, ACA a dégagé un bénéfice net de 51,5 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 279 millions d’euros, soit une rentabilité nette de + de 18 % avec l’extension de l’aéroport, c’est la course au profit qui continue au détriment de la santé des Niçois.e.s.

  3. Accélérer la construction de la nouvelle ligne ferroviaire (NLF) et rattraper le déficit chronique en matière d’ordre ferroviaire : offre TER insuffisante, absence de ligne à grande vitesse et suppression des trains de nuit ont continué à développer le transport aérien alors qu’il est beaucoup plus émetteur de gaz à effet de serre que le train.

  4. Négocier avec l’Etat pour obtenir un droit à l’expérimentation pour un sur-péage pour les poids lourds transitant sur l’autoroute A8 qui accueillent les véhicules les plus polluants de l’Europe de l’est depuis leur interdiction de franchir la frontière par le tunnel du Mont Blanc.

  5. Relier Nice à Turin en trois heures, par Cuneo, et s’associer aux efforts des Piémontais pour obtenir des financements européens et nationaux nécessaires au développement de cette ligne. C’est un enjeu important pour les 2 métropoles, Nice et Turin, à un moment où la stratégie touristique s’appuie sur un développement sans fin de l’aéroport.

  6. Mettre en place des navettes maritimes qui seront privilégiées par rapport aux hélicoptères pour les courtes destinations au départ de l’aéroport comme Cannes ou Monaco.