La journée nationale de la déportation est elle victime du fatalisme ou de l’oubli ?

Lu sur la page facebook de Patrick ALLEMAND le 26 avril 2020.

La journée nationale de la déportation est elle victime du fatalisme ou de l’oubli ?

Peu d’élus font aujourd’hui état de cette journée du 26 avril traditionnellement consacrée au souvenir de la déportation.

Le fatalisme nous conduit à dire qu’évidemment toutes les manifestations sont supprimées. On vient d’annoncer à Nice l’annulation du Nice Jazz Festival. Quoi de plus normal à ce que le monument aux morts soit vide aujourd’hui.

Ce qui interpelle c’est l’absence de rappel à cette journée, un peu comme si elle sombrait peu à peu dans l’oubli avec la disparition des derniers survivants.

Ces mêmes élus qui juraient la main sur le cœur qu’il ne faudrait jamais oublier sont aujourd’hui étrangement muets, absorbés qu’ils sont par le COVID-19.

Il faut, au contraire, dire non. Non à l’oubli. Parce que cette page d’histoire a encore tant de choses à nous dire. C’est aux enfants et aux petits enfants de reprendre le flambeau. Ce seront désormais eux, les témoins des témoins comme disait Elie Wiesel qui seront chargés de la transmission de la mémoire.

Il y a eu en France 165 000 déportés vers les camps de la mort : 76 000 Juifs dont 3 % survécurent et 89 000 résistants dont 40 % survécurent. Nous ne pouvons pas les oublier.