La fin des géants du transport
Lu sur la page facebook de Patrick ALLEMAND le 22 mai 2020
S’il est un secteur que le Covid-19 aura bouleversé, c’est bien celui des transports.
Air France KLM vient d’annoncer la fin de service de l’Airbus A380. Le transporteur franco-néerlandais avait déjà expliqué en juillet 2019 que, pour des raisons de rentabilité de l’appareil, plus gourmand en kérosène et plus polluant que les dernières générations d’avions long-courriers, il allait cesser de faire voler le géant des airs à la fin de 2022.
La crise du Covid-19 a accéléré le processus. La compagnie française doit réduire de 50 % les émissions de CO2 sur ses vols intérieurs d’ici à 2024 et engager une réflexion sur son réseau en France quand des alternatives ferroviaires de moins de deux heures et demie existent.
Il en est de même dans le secteur des croisières pour les « géants des mers », ces navires immenses, très polluants que trois grandes compagnies exploitent et qui sont percutées par la crise. Carnival, Royal Caribbean Cruises Et Norwegian ont vu leurs actions chuter de plus de 70 %.
Ces navires géants ont montré qu’ils pouvaient s’avérer dangereux en cas de pandémie. La promiscuité dictée par les critères de rentabilité rend le confinement inefficace. Aucun port ne veut les accueillir. La croisière s’amuse se transforme en prisons flottantes.
Le Diamond Princess restera dans les annales de l’épidémiologie. Ce navire de croisière qui aura hébergé les premières études sur la contamination par la CoViD-19, avec quelque 700 passagers touchés.
Actuellement 104 navires de croisières sont à l’arrêt dans les eaux américaines, retenant plus de 71000 membres d’équipage. Les compagnies annoncent un redémarrage en juillet mais la clientèle suivra t’elle ? Rien n’est moins sûr.