Le vélo ne connaît pas la crise
Tiré du profil facebook de Patrick Allemand le 25 août 2020.
A trois jours du départ du tour de France à Nice, les chiffres communiqués concernant tant l’achat que l’utilisation du vélo sont très intéressants. Il semble que le déconfinement ait été très profitable au vélo, qui, ne l’oublions pas, était, il y a 70 ans, le mode de déplacement le plus utilisé à Nice.
Cette pandémie a remis au goût du jour la pratique du vélo. Le nombre de cyclistes empruntant la promenade des Anglais à augmenté de 50% passant de 4000 à 6000 par jour.
Dans de nombreuses familles, on est descendu à la cave ou au garage, dépendre du clou le vélo du père ou du grand père pour le dépoussiérer et bénéficier de l’opération « coup de pouce vélo ». Cette aide de 50 euros à servi pour la remise en état, déclenchant chez les marchants de cycles une forte hausse de l’activité réparation.
Mais, un autre secteur est en pleine expansion, celui des vélos électriques. Évidemment, à près de 2000 euros et malgré les aides importantes, 200 euros métropole, 200 euros Etat, ce n’est pas la même cliente qui est ciblée. Mais, qu’il s’agisse du côté populaire ou « bobo » la tendance est la même, d’autant que s’y rajoutent les 3000 locations quotidiennes de vélos bleus.
Il y a plusieurs explications à ce mouvement :
– La volonté de changer de mode de déplacement et d’amener sa petite contribution à la lutte contre le réchauffement climatique.
– La peur des transports en commun considérés par beaucoup comme de potentiels foyers de contamination.
– Le principe de réalité qui fait que le vélo électrique est indispensable dans une ville qui n’est pas plate.
– Le plan vélo mobilité douce n’est pas déterminant. En tout cas, c’est plus le signal politique donné qui compte que son actuelle efficacité. Il y a trop d’incohérences, de décisions hâtives (cf boulevard Gambetta).
Nice au Cœur souhaite la réussite de cette mutation et rappelle que nous avions proposé d’équiper au plus vite le réseau des bus collinaires de porte-vélos à l’arrière pour développer le modal bus-vélo sans que le dénivelé soit un obstacle insurmontable.
Mais, ce n’est que cet hiver que l’on pourra évaluer s’il s’agit d’un simple effet de mode ou une mutation plus profonde. Nous savons tous que les Niçois détestent le froid et la pluie. Ce ne sont ni des belges et ni des hollandais.