L’horreur absolue

Une des missions de l’Éducation nationale est de promouvoir la laïcité et les valeurs de la République et de la démocratie. C’est au nom de cette mission d’instruction civique que, pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe, à l’occasion d’un cours sur la liberté d’expression, un professeur d’histoire du collège a été décapité.

Par la méthode choisie, tout le monde comprend que l’objectif de cet acte vise à frapper au maximum l’opinion publique et à porter atteinte à la patrie des Droits de l’Homme.

Il ne faut rien céder sur ce qui fait la grandeur de la France et ce qui permet à nous tous de vivre dans la tolérance : la laïcité, ciment de notre cohésion nationale et garante de notre liberté de croire ou ne pas croire.

C’est un principe vital qui doit nous ramener au quotidien à rappeler sans cesse qu’en France la République est au dessus de toutes les religions. C’est notamment la mission de l’Éducation nationale qui doit avoir notre soutien plein et entier et la protection de la nation pour mener cette action sur le long terme.

Tout doit être mis en œuvre pour faire reculer cet obscurantisme qui salit une religion et des millions d’hommes et de femmes vivant en France, qui la pratiquent, qui sont ici chez eux et qui n’aspirent qu’à vivre tranquillement.

Nous devons aussi tirer les leçons du rôle joué par les réseaux sociaux dans cette affaire. L’appel à la haine du père de famille relayé par d’autres parents d’élèves pose clairement la question de leur responsabilité. Il est impératif de donner à la police les moyens de resserrer la surveillance sur l’utilisation de ces réseaux à des fins fanatiques. Tout un arsenal judiciaire spécifique doit être repensé avec des sanctions encourues exemplaires.

C’est dur à écrire mais c’est par la fermeté que la liberté triomphera de cette nouvelle forme de fascisme.