Ce Brexit dont plus grand monde ne voulait et qui a fini par se faire !
C’est un bouleversement majeur qui attend les Britanniques avec la sortie du marché unique et la fin de la libre circulation, quatre ans et demi après le référendum du Brexit et après près d’un demi-siècle d’intégration européenne.
Bien involontairement l’annonce d’une souche mutante de la Covid19 sur le territoire britannique à certainement pesé sur l’impérieuse nécessité d’un accord. Les milliers de poids-lourds coincés, la crainte de pénurie de produits frais, la pagaille provoquée par la fermeture ces derniers jours des frontières de nombreux pays, notamment les ports et les aéroports français, belges et néerlandais, a donné un aperçu du chaos que pouvait procurer un « no deal ».
En effet, si le Royaume-Uni est bien sorti de l’Union européenne le 31 janvier dernier, il continue jusqu’à la fin de l’année d’appliquer ses règles lors d’une période de transition.
Avec ce traité commercial, l’UE offre à son ancien État membre un accès inédit sans droits de douane ni quotas à son immense marché de 450 millions de consommateurs.
Ce traité est néanmoins soumis à l’application de strictes conditions. Les entreprises britanniques devront respecter un certain nombre de règles évolutives en matière d’environnement, de droit du travail et de fiscalité pour éviter tout dumping. Des garanties existent aussi en matière d’aides d’État.
Il y a encore de nombreuses inconnues. Le domaine de la finance a été exclu des discussions. Pourtant, la City, jusqu’ici capitale financière européenne, s’apprête à vivre des changements de taille. A partir du 1er janvier, Londres perd son passeport européen, sésame indispensable pour pouvoir effectuer des opérations sur les marchés de l’Union et vendre des produits financiers.
L’accord n’empêche pas cependant l’introduction de contrôles douaniers et des procédures administratives chronophages pour les entreprises habituées à échanger sans aucune contrainte. Il sera vraisemblablement créateur d’emplois de juristes en quantité.
La libre circulation permettant aux Européens de venir travailler à Londres ou à des Britanniques de passer autant de temps qu’ils le souhaitent dans leur résidence secondaire dans l’union se termine. Cela concernent de nombreux anglais ayant une résidence secondaire à Nice. Les Britanniques sont désormais exclus du programme d’échanges pour étudiants Erasmus qui marchait très bien.
Concernant la pêche, l’accord définitif prévoit une période de transition jusqu’en juin 2026, à l’issue de laquelle les pêcheurs européens auront progressivement renoncé à 25% de leurs prises, qui s’élèvent chaque année à 650 millions d’euros.