Ce qui arrive à la gare du Sud était prévisible !
Tout le monde a encore en mémoire le terrible été 2019, où il n’avait pas été prévu de climatisation dans une verrière à Nice en plein été. Il y a eu des évanouissements parmi les clients, les salariés, l’inspection du travail s’est déplacée, etc… Tout cela, je l’ai dénoncé avec autant de force que ce projet avait suscité d’espoir car la rénovation de la gare du Sud proprement dite est une réussite architecturale.
J’ai alerté à de nombreuses reprises la majorité municipale lors du précédent mandat sur les incompétences des gestionnaires successifs qui n’ont eu de cesse que d’investir au minimum.
Le problème de la gare du Sud vient nous rappeler qu’il est toujours difficile de plaquer une activité sans être certain de son modèle économique. Or, la gare du Sud a été surestimée, les loyers imposés aux exploitants étaient beaucoup trop élevés. Cela les a obligé à augmenter les tarifs de la restauration et à changer de modèle économique. Et là on s’aperçoit qu’il n’y a pas une demande à ce prix là. Cela ne correspond pas au marché, plus populaire.
Pour avoir voulu gagner de l’argent trop vite, dans une logique de profit immédiat qui n’est pas propre à la gare du Sud, le projet a été planté.
Et ce ne sont pas les pansements représentés par des mini-concerts pour attirer les clients qui arrêterons l’hémorragie et retarderont la liquidation judiciaire de la société « Le jardin Suspendu », filiale du groupe parisien « Enchanté ». L’exploitant et le bailleur « Urban Renaissance Développement » se renvoient la balle mais au bout du compte ce sont ceux qui ont cru au projet qui sont les cocus dans cette affaire.
Le mérite de la réhabilitation de gare du Sud est d’avoir fait d’un no man’s land et d’un squatt gigantesque un lieu de vie très agréable, très prisé par la jeunesse niçoise tout autour de ce projet bien mal en point. Ce sont les commerces autour, notamment les limonadiers qui drainent l’activité et où je vais de temps en temps boire un verre. De ma chaise, par de belles soirées d’été, je prends un verre et je regarde la gare du Sud comme un monument. Mais il ne me vient pas envie d’y rentrer.