Soutien à l’ouverture d’un CAARUD en centre ville
L’ouverture prochaine d’un centre d’accompagnement d’usagers de drogues (CAARUD), boulevard Tzarewitch, tout près de la cathédrale russe Saint-Nicolas, provoque la colère des riverains. Ce n’est pas une surprise. Il fallait s’y attendre. La population toxicomane cristallise toujours une violente hostilité. Pourtant, ce projet, porté par la fondation de Nice et financé en grande partie par l’agence Régionale de Santé (ARS), est indispensable. La mairie y est opposée.
Décidément rien ne sert de leçon à Christian Estrosi. Car il y avait, il y a quelques années, un CAARUD, rue Offenbach du côté de la rue de Russie. Christian Estrosi avait décidé de le fermer malgré notre opposition et celle de nombreuses associations. Cette bataille dura plusieurs années et finalement le CAARUD ferma, il y a dix ans en 2012. provoquant des problèmes dans tout le centre-ville, notamment aux abords de l’église Notre Dame, dans des halls d’immeubles, au parking Notre Dame.
Fermer le CAARUD du centre-ville n’avait fait que déplacer le problème. Le maire, en méconnaissance totale de ce dossier avait promis de déplacer le centre hors du centre-ville. Plusieurs tentatives d’installations ont échoué tout simplement parce que déplacer le CAARUD ne déplace pas les populations concernées.
Dix ans plus tard, c’est le retour à la case départ. Il faut un CAARUD en centre-ville. Et ce projet doit avoir notre soutien. L’opposition du maire ne satisfera que quelques dizaines de riverains mais c’est une politique publique concernant toute la ville qui doit s’imposer.