Destruction du TNN : une vraie colère
Le jugement rendu par le tribunal de Marseille dans le conflit opposant le maire de Nice à la fille de l’architecte Yves BAYARD, à propos de la démolition du TNN en a surpris plus d’un.
Ainsi la justice a enterré tous les arguments avancés par les défenseurs du TNN et a donné priorité à cette coulée verte factice érigée par le tribunal en projet prioritaire et d’intérêt général dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Nous avons évoqué l’incongruité de démolir un théâtre national au moment où la ville de Nice prépare sa candidature pour être capitale européenne de la culture en 2028.
Nous avons évoqué le droit moral opposable par la fille de l’architecte.
Nous avons évoqué le principe de l’intégrité d’une œuvre architecturale qui, normalement, ne peut être détruite dès lors que cela porte atteinte à la cohérence d’ensemble d’un bâtiment. Personne ne nie la complémentarité existante entre le TNN et le MAMAC.
Nous avons évoqué les enjeux financiers colossaux qu’il y avait autour de cette démolition qui en appelle d’autres
Nous avons évoqué les retards par rapport aux engagements pris par la ville vis-à-vis du Ministère de la Culture, concernant la livraison promise d’une salle de spectacle au sein du projet ICONIC avant la fin de l’année.
Nous avons évoqué le peu d’intérêt écologique de cette opération compte tenu de la faible emprise au sol de l’actuel théâtre (une vingtaine d’arbres au maximum).
Tous ces arguments ont été balayés. Mais il y a pire.
Non seulement le théâtre va être détruit, non seulement Martine Bayard ne percevra aucune indemnisation, aucun préjudice ne lui étant reconnu, mais en plus elle est condamnée à verser 3000 euros à la ville ! C’est tout simplement révoltant.
Cela laisse augurer des journées sombres pour la démocratie locale. Cette décision est lourde de conséquences. Il n y a qu’à juste penser à la pression qui va être mise sur celles et ceux qui s’opposent à la démolition du Palais des congrès Acropolis.